Noémie LESQUINS, "La chute d'Icare. Il tombe et se relève."

Description de l’œuvre :
Le mythe d’Icare est un récit de la mythologie grecque. Enfermé avec son père Dédale dans le labyrinthe construit par celui-ci, Icare parvient à s’en extraire grâce à des ailes fabriquées, également par son père, à l’aide de cire et de plumes d’oiseaux. Avant qu’il ne prenne son envol, Dédale conseille à son fils de ne pas s’approcher trop près du Soleil. Icare, ivre de son nouveau pouvoir, fait fi de la mise en garde. À l’approche de la boule de feu, la cire fond, le jeune homme perd ses ailes et tombe dans la mer, où il disparaît à jamais.
Dans cette ré-interprétation graphique du mythe, j’ai souhaité voir Icare apprendre de ses erreurs et ré-émerger des profondeurs. Le temps passé dans l’eau lui permet d’ouvrir les yeux et de regarder autour de lui. Ce faisant, il apprend à se connaître et à mieux comprendre son environnement. Lorsqu’il refait surface, il est devenu conscient de sa vulnérabilité, il est plus humble. La chute a entraîné la déconstruction de son ego et a donné vie à un être conscient de ses forces et faiblesses, de celles des autres, et de ce qui l’entoure. Icare chute donc… mais se relève.
À l’origine, cette œuvre fut conçue comme une illustration de l’effondrement personnel - psychique notamment - , et de la renaissance qui peut s’en suivre. Les échecs, les erreurs, les expériences difficiles, douloureuses, peuvent être des invitations à apprendre, des occasions de grandir et d’augmenter notre compréhension de soi et du monde. En ce sens, la prise de risque, notamment dans un cheminement de vie, peut être bénéfique et salutaire. Dans une autre interprétation, ce récit peut aussi faire écho au contexte de la crise collective actuelle. Inventif, l’homme est devenu victime de ses propres constructions, mentales et matérielles, et de son illusion de puissance infinie. Inconscient de ses limites, il pourrait finir englouti par une nature qu’il a cru pouvoir dominer. L’apprentissage, l’invention de nouvelles façons d’être et de faire peuvent naitre également de cette expérience.
Technique : Installation composée de linogravures imprimées sur papier de mûrier et marouflées sur des blocs de bois
Dimensions variées : de 7 x 10 cm à 30 x 40 cm
L'artiste :
Artiste autodidacte, diplômée en histoire et conservation du patrimoine, Noémie Lesquins s’est formée aux techniques du dessin, du graphisme, de la gravure et de la reliure au sein d’ateliers publics et privés à Paris, New York, Salzbourg et Montréal. Après avoir beaucoup exploré la gravure entre 2009 et 2019 au Canada, elle vit maintenant dans la région de Grenoble, où elle travaille principalement les techniques mixtes sur papier et le livre.
Contacts :
Site web : noemielesquins.com
Mail : angelikno@yahoo.fr
Page Facebook : facebook.com/noemielesquins.arts
Œuvres à vendre (pièces séparées)